Sans grand bruit, deux tendances mènent un combat parfois féroce.
La première, celle du cirque traditionnel ou "cirque de papa" qui vise l'apprentissage de numéros où on exige un esprit de performances poussé à l'extrême.
Cette façon d'aborder le cirque donne en finalité un spectacle très varié où ces performances sont mises en valeur à grands coups de percussions et de boniments.
La deuxième tendance est celle des écoles de cirque dont les enseignants ne sont pas issus de grandes familles de cirque. Elle mélange plusieurs types d'arts dont ceux du cirque, de la danse, du mime et s'inspire d'auteurs de théâtre, de contes, de cinéma ou d'opéra.
Cela donne un spectacle complet où la créativité artistique supplante les performances.
L'Ecole du Cirque Mandarine se situe au milieu de ces deux formes d'enseignement. Elle préconise un apprentissage rigoureux des techniques telles que le jonglage sous toutes ses formes, l'équilibre : fil de fer, boule d'équilibre, monocycle et échasses. L'autre partie du temps est consacrée au jeu d'acteur, à la recherche créative de son personnage, à la mise en place d'un travail de groupe.
Créée en octobre 1992, l'Asbl "Les Matinées de Mandarine" met à la disposition des passionnés de Cirque, enfants, et ados, une structure qui leur permet d'apprendre ou d'approfondir toutes les techniques de cirque, dont l'Art Clownesque.
Christian Bodart et Mandarine dirigent l'Ecole du Cirque Mandarine avec pour souci constant l'esprit de la pédagogie qui fait la renommée de cette école.
L'Ecole n'a pas pour but essentiel de former des artistes de cirque mais de donner aux jeunes une possibilité originale de "s'exprimer " selon un souci pédagogique bien marqué à notre époque.
Chaque jeune trouvera un nouveau chemin pour s'affirmer et s'épanouir dans un rôle qui conviendra le mieux à sa personnalité, à ses possibilités et à des aspirations qui restaient cachées en lui.
L'engouement pour ce type d'activité est dû au fait qu'il n'existe aucun esprit de compétition entre les enfants, sans compter le plaisir de pouvoir montrer à ses parents un petit exploit qu'eux-mêmes ne pourront réaliser.